mercredi 17 avril 2024

Des sourires et des armes (The Conspirators) de Leo Penn (1978) 🚬 🚬

 


 

Le tout dernier épisode de la septième saison de Columbo a ceci de remarquable qu'il demeure également l'ultime à avoir été diffusé à l'origine sur le groupe audiovisuel américain National Broadcasting Company plus connu sous l'acronyme NBC. Avant qu'une interruption de plus de dix années n'intervienne au sein de la série, le réalisateur Leo Penn (Star Trek, L'homme de fer, La petite maison dans la prairie) qui avait signé en 1973 l'un des meilleurs épisodes de la série avec Quand le vin est tiré réalise par contre à l'occasion de cette fin de septième saison l'un des plus faibles, toutes époques confondues. Le sujet de Des sourires et des armes (The Conspirators) est pourtant l'un des plus délicats auxquels aura à faire face notre lieutenant préféré. Dans cet épisode qui oppose Peter Falk à l'acteur néo-zélandais Clive Revill, ce dernier incarne le personnage de Joe Devlin, poète, chanteur, musicien et écrivain qui en secret mène une vie parallèle au sein d'un groupe de soutien au bénéfice des victimes du conflit nord-irlandais. L'homme et plusieurs de ses collaborateurs réunissent ainsi des fonds afin de se fournir en armes de guerre. Comme je l'écrivais donc un peu plus haut, Des sourires et des armes reste un épisode assez anecdotique sur fond de trafic d'armes peu passionnant. L'une des raisons principales réside sans doute dans le fait que l'enquête soit souvent mise en retrait face aux agissements de l'antagoniste. Le spectateur pénètre alors un univers relativement complexe à saisir dans sa globalité. Leo Penn tente bien d'injecter à cet épisode l'habituelle note d'humour propre à la série mais là encore, les quelques situations pittoresques mettant principalement en scène le lieutenant Columbo tombent généralement à l'eau. Clive Revill incarne cependant un assassin originaire d'Irlande plutôt convainquant malgré ses origines néo-zélandaises.


Son personnage fait partie de ces antagonistes qui tentent de séduire Columbo sans se douter que derrière la profonde naïveté qu'incarne celui-ci se cache des aptitudes d'enquêteur toujours aussi exceptionnelles. Malheureusement, tout ce qui faisait le charme d'un épisode aussi brillant que Quand le vin est tiré est ici absent. La relation entre le tueur et le lieutenant demeure dramatiquement impersonnelle quand celle qui opposait ce dernier à l’œnologue Adrian Carsini (interprété par l'excellent Donald Pleasence) amenait des séquences véritablement touchantes. Autre soucis avec cet épisode : les éléments permettant à Columbo de cheminer vers la résolution de l'enquête. Ces petits détails qui en la matière sont en général assez jouissifs demeurent dans le cas présent tellement prévisibles que lors de la conclusion de l'épisode, le sentiment de frustration est en totale adéquation avec celui qui s'était déjà emparé du spectateur tout au long du récit. Bref, un épisode mineur comme purent notamment l'être en leur temps Immunité diplomatique et Question d'honneur, deux des pires épisodes réalisés l'un et l'autre par le pourtant très efficace Ted Post pour la cinquième saison de la série. Voici donc que s'achève la première époque de la série. L'épisode sera diffusé pour la toute première fois sur le territoire américain le 21 novembre 1977. Le public outre-atlantique devra alors patienter environ douze ans jusqu'au 6 février 1989, date de diffusion du premier épisode de la huitième saison et premier de la seconde époque. Les nouveaux épisodes allant de la quarante-sixième à la soixante-neuvième et ultime enquête du lieutenant seront désormais diffusée par le groupe audiovisuel américain American Broadcasting Company plus connu sous l'acronyme ABC...

 

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